Rappels à domicile : halte à l’intimidation et aux menaces
Après avoir dénoncé les rappels à domicile abusifs, les menaces honteuses de blâme qui suivent si les agents n’obtempèrent pas, des nouvelles tout aussi alarmantes continuent de nous parvenir de certains services.
En effet, certains cadres, agissant en véritables adjudants de carrière, n’hésitent pas à inscrire dans l’évaluation pour la notation des remarques sur la « disponibilité » des agents lorsqu’ils sont rappelés à domicile : un tel par exemple ne « présente aucune disponibilité pour les remplacements au pied levé ». La direction s’abrite derrière un imaginaire « devoir de disponibilité » des fonctionnaires aux « ordres » de sa hiérarchie.
Cette pratique est bien évidemment scandaleuse et complètement illégitime :
Un agent de la fonction publique hospitalière ne peut être contraint à revenir travailler que dans le cadre très spécifique des plans ORSEC et rouge.
Dans toute autre situation, notre numéro de téléphone personnel ne peut être utilisé.
Toute appréciation dans le cadre professionnel sur notre gestion personnelle de ce qui relève de notre VIE PRIVEE est abusive et confine au harcèlement. Lorsque nous sommes en repos, nous sommes EN DEHORS de notre temps de travail et donc HORS de l’autorité de notre hiérarchie, qui ne peut donc nous donner d’ordres. C’est notre droit élémentaire de dire NON et l’on ne peut nous le reprocher.
De plus, si nous acceptons sans cesse de revenir travailler, nous n’aurons jamais les crédits pour les remplacements dont nous avons besoin, et nous entretiendrons ainsi cette situation détestable !