SYNDICAT SUD SANTE SOCIAUX 35

En formation, SUD défend les salariés contre l’individualisation et le mérite

mardi 27 octobre 2009 par Sud Santé Sociaux 35

Jeudi 22 octobre, 120 personnes du public et du privé, syndiqués ou non, assistaient à la formation syndicale délivrée par SUD santé Sociaux sur l’individualisation des salaires et le salaire au mérite, en présence de la secrétaire générale de notre fédération. Un tel succès montre la préoccupation des salariés sur ces questions : la pression organisée sur les salaires depuis plusieurs années par le patronat et l’Etat, pour ce qui concerne le public, a fait perdre des centaines d’euros mensuels aux salariés. A présent, le Président de la République parle d’introduire plus profondément le salaire au mérite dans toutes les fonctions publiques.

La formation se voulait autant pédagogique que militante. Après avoir rappelé le lien historique entre les salaires et la Sécurité Sociale, par le biais des cotisations salariales et patronales, Didier Ogée, conseiller fédéral, a montré comment le patronat français a cherché à se faire exonérer de ce qu’il appelait des "charges" pour en faire porter le seul poids au salarié. Certes, la diminution des cotisations sociales semble faire augmenter son pouvoir d’achat, en augmentant le salaire net, mais ce n’est qu’une illusion, puisque l’argent récupéré doit être mobilisé en plus grande quantité dans des assurances privées qui profitent de la perte progressive du monopole de la Sécu.

Dans ces conditions, notre syndicat ne peut qu’être très critique vis à vis de toutes les réformes qui instituent une part variable dans le salaire, distribuée individuellement sous forme de primes en fonction de la "performance" et de la "motivation", bien souvent defiscalisées et sans cotisations sociales.

Ces notions sont d’abord impossibles à mesurer empiriquement, encore moins d’ailleurs dans le public que dans le privé, où même des patrons commencent à reconnaître leur caractère improductif. Ensuite, malgré les apparences, les primes au mérite ne sont pas des instruments de rémunération mais bien de management, et visent donc au contrôle des salariés plutôt qu’à l’augmentation de leur salaire.

Allié à la casse des conventions collectives comme dans la CC66, à l’individualisation de la formation continue (le DIF) ou à d’autres notions comme l’autoévaluation, le salaire au mérite est l’un des ennemis majeurs du salarié, car il vise à nous mettre en concurrence les uns avec les autres et à casser toute forme de conscience collective qui seule permet la lutte efficace pour la défense de nos droits. Cet isolement de l’individu a eu des conséquences dramatiques à France Telecom, et ses effets déjà perceptibles à l’hôpital n’ont pas encore été mesurés, car nous nageons là en plein tabou.

Dès lors, pour SUD, la vraie bataille doit porter sur l’augmentation du salaire brut, qui seule, peut augmenter le salaire net tout en conservant un système social solidaire et ainsi remettre à flot les comptes de la Sécurité Sociale et par conséquent supprimer les déremboursements de médicaments, les augmentations de mutuelle et d’assurances privées, les augmentations de forfait hospitalier, toutes choses nuisibles en termes de santé publique.


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