CHU : Urgences en crise et droit d’alerte CHS-CT
Suite aux appels téléphoniques des collègues dans nos locaux syndicaux, le syndicat SUD s’est déplacé avec des membres du CHS-CT pour rencontrer les collègues en poste mercredi 1er juillet. Nous avons constaté un épuisement de nos collègues, notamment par un manque chronique de remplacement Infirmier et aide-soignant.
La concordance avec un accroissement de l’accueil de patients de plus de 75 ans, a conduit les équipes à l’explosion. Le passage ce même jour en effectifs dits « d’été » (1 IDE en moins) n’a fait qu’aggraver la situation.
Mercredi 1er juillet, c’est plus de 140 passages aux urgences qui furent enregistrés, avec une pointe à 80 patients en simultané (pour 22 places officielles), alors que l’effectif était en manque d’une IDE et d‘un AS. Au Module A, l’IDE seule, sans AS, avait plus de 15 patients sous sa responsabilité. Le personnel médical exprimait lui aussi son ras le bol et la sensation de travailler dans le danger.
Nous avons donc déposé un droit d’alerte, action qui permet d’officialiser la problématique et obligeant la direction à y répondre dans un délai très court.
Il s’en est suivi une réunion jeudi 2 avril entre la DRH, l’encadrement et les représentants SUD. Ils ont reconnu le dysfonctionnement et après discussion, ils se sont engagés à prendre les mesures suivantes :
Retour à l’effectif hivernal (1 renfort IDE)
Remplacement d’un arrêt IDE
Renfort AS des équipes de jour et de nuit
Réintégration à l’étude d’une ligne IDE qui venait d’être supprimée
C’est le signalement par l’équipe de cette situation qui a permis aux représentants SUD d’obtenir ces mesures.
Cependant, elles ne font qu’assurer le retour à la normale des effectifs, ce qui devrait soulager les équipes dans l’immédiat. Nous avons également pointé le problème de l’explosion des Balances Horaires IDE qui révèlent un sous-effectif chronique. La DRH nous a promis un point sur les balances, SUD reviendra vers les collègues à ce sujet.
Malgré tout, nous ne devons pas nous satisfaire d’une réaction de la DRH qui ne règle pas le problème structurel des Urgences : bâtiment sous-dimensionné et sous-doté en effectifs, fermetures de plus de 40 lits de médecine en 2014 en raison d’une politique favorisant l’ambulatoire et les soins dits « rentables »… Lors d’une réunion dans le cadre de la « Mission Urgences », notre syndicat a pointé tous ces éléments et a défendu la nécessité de moyens supplémentaires pour l’activité non programmée.
Sud CHU Rennes
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